ANNA CLYNE (1980-)
Concerto pour clarinette et orchestre
Première en Suisse, co-commande du Verbier Festival
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Symphonie concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur K. 364
Entracte
JOHANNES BRAHMS (1833-1897)
Symphonie N° 3 en fa majeur op. 90
Inspiré par sa récente tournée à Paris et à Mannheim, Mozart a écrit sa sublime Symphonie concertante pour violon et alto en 1779, à l’âge de 23 ans, alors qu’il était encore au service de l’archevêque Colloredo de Salzbourg. Cette œuvre doit une grande partie de son originalité à la décision inhabituelle de faire jouer les altos – instrument apprécié par l’artiste lui-même – comme partenaire du violon. Cette symphonie s’ouvre sur un Allegro maestoso regorgeant d’idées mélodiques différentes, passe à un Andante expressif et déchirant et se termine par un joyeux Rondo.
Le concert se poursuit avec la troisième symphonie de Brahms. Plus courte et plus étroitement thématique, cette œuvre de maturité fut écrite en moins de quatre mois, dans un élan créatif lors de l’été 1883. Elle est aussi particulièrement personnelle, lorsque ses trois audacieux accords d’ouverture – fa, la bémol et fa – reflètent une version assombrie de sa devise personnelle, « frei aber froh », « libre mais joyeux ». Ces accords reviennent à plusieurs reprises : le La central passe du naturel au bémol assombri, tandis que malgré une tonalité générale en fa majeur, l’air oscille entre majeur et mineur. Les quatre mouvements se terminent calmement, quand même bien même la symphonie n’a pas manqué de moments forts. Le premier mouvement, riche en tension, est suivi d’un Andante écrit pour la clarinette. Les violoncelles jouent le premier thème mélancolique du Poco allegretto. Le drame du Finale se fait l’écho du tout premier mouvement. Retour à la sérénité.